Il faut que tu saches qu’il y en a eu une avant toi.
On avait quatre ans quand on s’est trouvé, comme une évidence.
Puis la vie nous a séparé une quinzaine d’années plus tard, histoire d’ébranler en nous tout sentiment de certitude et d’immortalité.
Histoire de nous rappeler que la vie ne peut rimer qu’avec aujourd’hui.
Alors avec toi tu sais, ça ne sera pas pareil.
Rien ne sera jamais plus pareil, de toute façon.
Toi, il est peu probable que je te qualifie de meilleure amie.
Même si tu en auras la place. Tu n’en auras pas le titre.
Simplement parce que j’aurai l’impression de le voler à quelqu’un.
De remplacer l’irremplaçable.
Mais tu seras tout comme.
Tu seras ma soeur.
Celle que je crois, celle que j’écoute.
Celle qui pourra m’agacer autant qu’elle veut, sans que ça ne change rien.
Celle à qui je demanderai la présence, quand ça n’ira pas.
Celle qui me fera le plus facilement rire.
Tu seras celle que je pourrai écouter pendant des heures, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit.
Peu importe la quantité de bullshits que tu pourrai être capable de sortir.
Celle qui passera en priorité, même avant Lui.
Celle pour qui je pourrai aller à l’encontre de toutes mes convictions les plus profondes.
Celle que je défendrai toujours, peu importe qui a tort, qui a raison.
Celle avec qui je pourrai être moi, sans avoir peur d’être de paraître bizarre.
…
Sans avoir peur que ma bizarrerie dérange.
Celle avec qui je n’aurai pas besoin de faire semblant.
Celle qui verra mon pire et mon meilleur.
Celle qui saura lire mes silences.
Celle qui comprendra mes absences.
Tu sais, je n’aime pas quand tu te sous-estimes, quand tu te rabaisses.
Quand tu te sens fautive là où tu es dans ton bon droit.
Quand tu crois que les autres ont raison, sur ce qu’ils perçoivent de toi.
En fait, j’aimerai bien que tu te vois avec mes yeux des fois.
Alors j’essaye autant que je peux de jouer un rôle de miroir.
Ben oui, c’est toi la plus belle.
Comment peux-tu même en douter.
J’aime pas quand ils te traitent mal.
J’aime pas quand tu les laisses te traiter mal.
Si seulement tu pouvais prendre conscience de ce que tu vaux…
Si seulement ils pouvaient prendre conscience de ce que tu vaux.
Alors tu sais, je ne peux pas dire que tu es ma meilleure amie.
Encore moins pour la vie.
Mais ce que je peux te dire, c’est que le temps que ça durera, tu seras la meilleure qui soit.
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