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VOYAGE EN POLYNÉSIE
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septembre – octobre 2015
par Jessica Valoise
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I
IA ORANA TAHITI
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Avant que 2015 ne touche à sa fin, il fallait que je réalise un rêve supplémentaire : aller en Océanie, et plus précisément à Bora Bora (Tahiti).
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C’est alors que tout un tas de circonstances se sont mises en place pour que je puisse mener à bien ce projet :
1. Un été fabuleux plein de beaux contrats me permettant d’avoir les fonds nécessaires pour ce voyage.
2. Je devais d’abord partir avec Richard à Los Angeles, puis comme Tahiti n’est « pas loin », nous aurions enchaîné.
3. Je décroche un contrat à Paris exactement aux dates du voyage pour Los Angeles, ce qui me permet de réaliser une économie sur le transfert Montréal-Paris.
4. Je peux donc rejoindre Richard directement à Los Angeles lors de l’escale pour Tahiti.
En temps normal, je n’aurai pas eu à préciser tout ça, mais vu comment s’est déroulé ce voyage… même sa réalisation en devient significative.
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Entrons dans le vif du sujet et commençons avec le voyage le plus long de ma vie : 22h. Je dors toujours en avion (tous les moyens de transport me bercent et m’endorment – y a un nom pour ça, mais je ne m’en souviens plus), je me dis que 22h, ce n’est pas un problème… Hé bien au bout de 5h de vol j’avais juste envie de sauter par le hublot!! J’ai eu un bon 3h de temps où je n’en pouvais vraiment plus! J’ai même réussi à regarder deux films, alors que d’habitude je m’endors devant (d’ailleurs « Adaline » est fabuleux).
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Finalement, j’ai fini par me rendormir, on a fait une très courte escale à Los Angeles le temps que l’avion fasse son plein de kérosène, puis j’ai retrouvé Richard dans la salle d’embarquement, qui m’a raconté sa semaine à L.A., alors tout allait mieux. J’ai dormi les 7 prochaines heures, mais j’ai tout de même eu le temps de voir le soleil se coucher quelque part au dessus du Pacifique.
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Et enfin, nous arrivons! Il est tôt et le soleil n’est pas encore levé. Je ne réalise pas encore que je suis à Tahiti, tellement se rêve me paraissait utopique et presque irréalisable. Nous attendons notre hôte Lili, qui nous accueille chez elle pour une nuit. Nous voyons donc le soleil se lever peu à peu sur Tahiti, nous entendons les coqs chanter… Dès la sortie de l’aéroport, tout ça me rappelle beaucoup la Martinique, et je me dis que ça commence à faire un moment que je n’y suis pas allée, et qu’il faudrait que je pense à y retourner (le voyage à peine entamé que je pense déjà au prochain!).
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Lili arrive et nous emmène chez elle pour que l’on dépose nos affaires. Nous faisons connaissance, c’est la première fois qu’elle accueille des inconnus chez elle, et c’est la première fois que nous faisons du couchsurfing en tant que voyageurs. Le courant passe bien, Lili est sympa et drôle. On ne se connaît pas mais on a l’impression d’être accueillis chez une vieille amie que nous aurions perdu de vue depuis longtemps. Nous prenons une douche et Lili nous emmène faire un tour dans Tahiti : le point de vue du Tahara’a, la mairie de Papeete…
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Nous sommes ensuite allé nous promener seuls dans le centre ville, au marché, dans les rues, au port, etc. Nous y avons vu de beaux graff d’ailleurs, j’étais surprise et enchantée! L’art est partout, on le sait. Mais ça surprend toujours de voir, à l’autre bout de la planète, sur une minuscule île perdue en plein milieu du pacifique, de magnifiques murales. Du street-art largement imprégné d’art traditionnel Tahitien.
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Puis on est rentré faire une sieste, et par la même, admirer la vue que nous offre l’appartement de Lili. Et accessoirement, câliner sa chatte, qui s’appelle « Le Chat ». Parce que « La Chatte », ça aurait fait bizarre. C’est donc « Le Chat ».
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Et enfin, nous avons passé une belle soirée, exactement comme on les aime, en toute simplicité. Accompagnés de son copain et des enfants de son copain, nous avons mangé au port, fait du skate, du vélo, et une longue promenade. Je suis montée debout sur un skate pour la première fois (plus jeune je m’asseyais dessus et descendais la pente de mon village comme ça – dédicasse Juju, Cynth et Ben), mais en fait, je ne suis pas très téméraire à ce niveau là. Nous allons nous coucher, heureux, et sans savoir ce qui nous attendrait le lendemain.
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II
BORA : NE RIEN PRÉVOIR, TOUT RECEVOIR
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Nous avions « prévu » de rester deux jours et deux nuits à Tahiti. Mais finalement, un hôte de Couchsurfing nous a proposé de nous héberger dès la deuxième nuit. Nous nous dirigeons donc vers l’aéroport pour tenter le premier vol pour Bora Bora…
« prévu », parce que nous ne prévoyons jamais réellement nos itinéraires.
« tenter », parce que Richard travaille chez Air France, et que nous ne réservons pas nos vols, donc nous partons si il y a de la place.
Donc en gros, on sait à peu près quand on arrive, à peu près quand on part, et au milieu, ben on se laisse un peu porter par le vent, notre chance, notre karma, et notre bonne étoile.
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Premier vol : pas de place. Pendant l’heure où on attend, je blague avec Richard en lui disant que le vol qu’on aura, on sera obligé de voyager en cockpit parce qu’il n’y aura pas de place non plus.
On a le deuxième vol. Il y a une place de libre et on demande à Richard s’il accepterait un « jumpseat ».
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Après vingt minutes de vol, l’hôtesse de l’air vient me chercher, « pour faire un échange de places » avec Richard. Je me dis que sa place doit être tellement inconfortable et traquenard, qu’ils nous font faire moitié moitié.
…
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Voilà comment j’ai atterri à Bora. Je n’avais pas de mots. Les pilotes me parlaient, je ne trouvais pas mes mots pour leur répondre. Je n’en revenais pas que je réalisais deux rêves en même temps : aller à Bora Bora, et voyager dans le cockpit. Je n’en revenais pas que plusieurs fois j’avais blagué sur ça avec Richard en lui disant qu’il verrait que Bora Bora, on irait là-bas dans le cockpit.
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Merci Richard, à l’infini, et plus encore <3
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III
BORA ET SES ARTISTES
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Notre premier hôte à Bora, Alexandre, nous a présenté deux de ses amis artistes, Vincent et Yrondi. Il nous a aussi fait visiter le motu Haapiti, de Paul-Émile Victor, sur lequel Yrondi a vécu pendant six ans.
Il y a plein de sculptures sur ce petit bout de paradis – en vente pour 7 millions de dollars, soit dit en passant.
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Puis on est parti visiter l’atelier de Vincent. Vincent, il est artisan bijoutier.
Il nous a parlé de la perle avec tellement de passion, que je lui ai demandé ce qu’était l’art pour lui.
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« C’est une façon de s’exprimer dans ce qu’on aime, dans les matériaux qu’on aime, donc moi en l’occurence je travaille l’or et l’argent. L’art c’est se faire plaisir tout en faisant plaisir à la personne à qui tu vas vendre ton produit. Ce n’est pas forcément une démarche commerciale, ça rentre en ligne de compte, mais, quand tu as un client en face de toi qui t’a demandé de faire un bijou, de faire une création, et que cette personne vient récupérer ce bijou, et quand tu vas lui montrer la boîte, y a les yeux qui s’ouvrent, y a un sentiment… C’est la plus belle des récompenses que tu puisses avoir. Et l’art en lui-même c’est un travail manuel, c’est un travail qui vient du coeur, c’est un travail qui vient de la passion de ce que tu vas faire… Travailler avec des métaux nobles, travailler avec la perle ici en Polynésie, faire un alliage des deux, mélanger les produits, se faire plaisir, explorer de nouvelles possibilités sur ton travail… Une personne qui travaille dans ce milieu, je pense qu’elle doit vraiment aimer ce qu’elle fait, que ça soit un peintre, un photographe, un artisan bijoutier, un patissier, un boulanger… C’est quelqu’un qui va être passionné par son métier. Un artisan boulanger qui va te faire une baguette de pain à la main avec son vieux four au bois, son pain ça va être de l’art parce que ça été façonné avec la main, avec le coeur, c’est une énergie que tu vas donner et qui va se transmettre dans ce que tu vas fabriquer, et qui va rendre cette pièce belle, et que tu auras même du mal à vendre. Parce que tu te seras tellement fait plaisir sur ton produit… Mais bon la raison va toujours l’emporter parce qu’on a besoin de payer nos loyers, etc. Mais l’art c’est quelque chose de tellement vaste et de tellement beau qu’il faut que ça vienne du coeur, par rapport à ce que tu aimes faire, à ce que tu vois… C’est quelque chose qui vient du coeur, c’est quelque chose d’extraordinaire, c’est beau. Tous les styles d’art, c’est des hommes, c’est de la passion, c’est du travail, c’est de la réflexion, c’est de l’amour, et puis voilà. » Vincent, 43 ans, artisan bijoutier
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Puis on a rencontré Garrick Yrondi chez lui. On nous avait prévenu, « vous allez voir, c’est tout un personnage ».
C’est son amie Martine qui nous accueillie, en l’attendant, dans son incroyable villa. Nous avons discuté plus d’une heure de voyage, de la vie… Puis il est arrivé. Un personnage, effectivement.
Il nous a parlé un peu de son histoire, nous a fait visiter sa salle d’exposition, ses ateliers… C’est lui qui a réalisé la sculpture que l’on voit lorsqu’on arrive à l’aéroport de Bora, la femme poisson. Il m’a donné plein de conseils pour ma carrière de peintre, et m’a même mise en contact avec un directeur d’hôtel qui recherche des artistes…
Yrondi, c’est beau la façon dont il parle. Je lui demande s’il écrit des poèmes. Il me dit que oui, c’est presque une évidence en fait. Il me dit que c’est important de bien choisir ses mots, qu’il aime bien parler, avec de jolis mots, il n’emploie jamais de vulgarités. Du coup, je lui ai aussi demandé ce qu’était l’art pour lui, qui se définit non pas comme un peintre, mais comme un biologiste du néant.
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« Quand on est face au néant, on y est, donc faut donner des réponses devant le néant, voir ce qu’on fait, comme disait Gauguin. Il y a des questions qui arrivent, ce sont des gravités, donc on donne des réponses avec les moyens qu’on a. Si je suis musicien, avec des notes. Si je suis peintre, avec de la couleur. Et en même temps on essaye de cerner l’harmonie, le mystère de la beauté, parce que c’est un mystère, – y a des gens ils sont beaux, ils irradient – en espérant que ça nous enchante et qu’on puisse gagner un jour de plus. » Garrick, 71 ans, biologiste du néant
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Puis on est parti voir le coucher de soleil, Yrondi, Martine, Richard et moi. C’était un moment tellement plaisant et paisible. C’est drôle, parce qu’avec le recul, j’ai l’impression qu’ils étaient une version plus âgée de Richard et moi, masculin et féminin inversé… Cette fin de journée était magnifique, nous l’avons à peine commentée avec Richard, car plusieurs fois en blaguant, je lui disais que j’irai à Bora, que je rencontrerai un peintre, qu’on ferait une collaboration, et que plus jamais je ne reviendrai. Ça ne s’est pas passé exactement comme ça, mais ça nous a fait sourire… Nous partions le lendemain pour Moorea, et ces quatre jours à Bora étaient tellement exceptionnels qu’on se demandait vraiment ce qui allait nous attendre à Moorea.
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Lorsque nous sommes rentrés chez Hinano qui nous a hébergé pour les deux dernières nuits – via Airbnb – elle nous a dit que c’est son père qui avait construit la maison d’Yrondi. Hinano, elle est originaire de Martinique, son père était maçon, et elle peint sur du tissu, avec les peintures Pébéo. Non, je vous jure, je ne parle pas de moi.
En tout cas, ses paréos sont magnifiques, et elle m’en a même offert un lorsque nous sommes partis. Un geste touchant de cette petite famille tellement attachante.
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IV
BUGGY À BORA
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Pendant tout notre voyage, nous nous sommes déplacés en auto-stop, et nos hôtes nous emmenaient aussi là où nous désirions aller. À Bora, nous avons décidé de louer un buggy pour quelques heures, pour faire le tour de l’île, c’est-à-dire 32km.
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V
« ET TU VIENS D’OÙ? » – MON ÉNIGME
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Quand on fait la connaissance de nouvelles personnes, en dehors de son pays, il y a une question inévitable « d’où viens-tu? ».
Je me souviens cet été, lorsque j’ai rencontré Zanicca à Montréal, une fabuleuse danseuse, et que je lui ai demandé d’où elle venait, la façon dont elle m’a répondu m’a immédiatement fait comprendre que c’était une citoyenne du monde.
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« Heu… Ok, hum. Là j’étais à… Heu bon je viens de tel endroit en fait mais c’est compliqué. »
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Même si j’y ai toujours été habituée là où je suis née et où j’ai grandi, étant franco-martiniquaise, « D’où viens-tu? » est une question qui est devenue une énigme pour moi aujourd’hui.
Ayant immigré au Canada en 2013, alors qu’on reconnait que je viens de France à mon accent, la question persiste quand-même : « mais… tu ne viens que de France? » *fixant de manière septique mes cheveux* Surtout qu’aujourd’hui, à force de crier racisme à tout va, on a peur de heurter en demandant clairement « ta peau et tes cheveux ça vient d’où?! ». Finalement j’ai juste à préciser que mon père est Martiniquais.
Mais maintenant, lorsque je voyage, je ne sais jamais quoi répondre!
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« – Tu viens d’où?
– De Montréal.
– Mais tu n’as pas l’accent.
– En fait je viens de France mais j’habite à Montréal maintenant.
– Hum. *regard vers mes cheveux*
– Mon père est martiniquais.
– Ah je savais bien qu’il y avait des antilles là dedans. »
« – Tu viens d’où?
– À la base de Paris, mais j’habite depuis deux ans à Montréal.
– Hum. *regard vers mes cheveux*
– Mon père est martiniquais. »
« – Tu viens d’où?
– À la base de Paris, mais j’habite depuis deux ans à Montréal, et mon père est martiniquais.
– Ah ok. »
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Voilà voilà.
Je n’aime pas cette question et je rêve d’une réponse simple genre « Je viens du même endroit que toi, la planète terre » *et puis là y a des papillons qui sortent de mes yeux et un arc en ciel de ma bouche*.
Mais plus sérieusement les différences culturelles sont tellement intéressantes et enrichissantes que c’est important de partager ça, je pense.
Et puis en même temps, d’où je viens, à la réponse objective se substitue la réponse subjective. Je ne me suis jamais sentie réellement chez moi où que ce soit, puis en même temps chez moi partout. C’est bizarre. J’ai toujours eu l’impression d’occuper un espace et puis en même temps l’impression que la terre n’appartient à personne… Quand je retourne en France, j’ai mes repères, je connais mes quartiers, je sais où je suis… Mais je me sens moins chez moi qu’à Montréal où j’habite et où j’ai eu l’impression de savoir exactement où j’étais dès mes premiers pas ici, ou encore à Salvador De Bahia où je n’ai mis les pieds qu’une seule fois.
Il parait que savoir d’où l’on vient permet de savoir où l’on va. C’est peut être parce que je viens de nul part que j’ai envie d’aller partout…
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« Je suis Français, Espagnol, Anglais, Danois. Je suis pas un, mais plusieurs. Je suis comme l’Europe, je suis tout ça. Je suis un vrai bordel. » – Xavier, dans le film l’Auberge Espagnole par Cédric Klapisch
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VI
LA LÉGENDE LYSIS
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Un soir, chez notre hôte de Bora Bora, Alexandre, des amis à lui sont venus passer la soirée, dont Malika.
Lorsqu’on a dit à Malika que dans 3 jours nous irions à Moorea, elle nous a tout de suite proposé de nous mettre en contact avec son ami Lysis, pour qu’il nous héberge.
Quand elle nous a dit ça, toutes les personnes présentes, qui connaissaient Lysis, ont commenté : « Vous allez vivre avec Robinson Crusoe, il vit nu, non mais vous ne pouvez pas aller là-bas, sérieusement Malika? ». Ça nous a fait sourire et piqué notre curiosité!
Arrivés à Moorea, une des conductrice qui nous a pris en auto-stop, nous a dit « Oh la la vous allez vivre à la sauvage là-bas, j’espère que vous êtes prêts! », lorsqu’on lui a annoncé qu’on allait vivre chez Lysis.
Nous sommes arrivés et il n’était pas là, il était sur son motu en face, là où il vit. Nous espérions aller le voir sur son motu avant de partir mais sa pirogue pour faire l’aller-retour était cassée.
Sa maison sur l’île est modeste et parfaitement située pour la petite méditation du matin et l’observation du coucher du soleil 🙂 Rien de bien sauvage.
Le deuxième jour, son amie Neige est venue en kayak, faire quelques courses sur l’île. Avec Jessica, qui habitait aussi la maison depuis plusieurs mois, elles nous ont parlé de Lysis. Un personnage indescriptible, d’une grande gentillesse et générosité, très drôle, très intelligent, qui en a dans le crâne. Un bel homme pour son âge, un charmeur, avec de beaux yeux bleus, charismatique, belle carrure… Bref, il faut le rencontrer pour comprendre.
Comme on ne l’avait toujours pas vu, à un moment donné, on s’est demandé avec Richard si Lysis n’était pas une légende…
Puis Lysis a réparé sa pirogue et est venu nous rendre visite le matin de notre départ. Effectivement, c’est un personnage. Nous avons discuté un bon moment avec lui, et sa vision de la vie nous a interpellé. Il a décidé de se couper de la société il y a 10 ans, d’arrêter partiellement le travail, de couper internet et son compte en banque, et de partir vivre sur un motu en totale autonomie. Il a son électricité, son eau, sa nourriture. Et aussi les pieds sur terre. Il est réfléchit, et ce qu’il nous a dit est tellement sensé. Bon, en même temps, on a déjà parlé de ça plusieurs fois avec Richard, et c’est vrai qu’il nous en faudrait peu pour qu’on bascule de l’autre côté…
Du coup, il est évident que je lui ai posé la fameuse question qui commence a bien faire le tour du globe.
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« L’art c’est le bien être de vie, c’est l’harmonie, c’est de vivre le moment présent, et puis ne pas penser au lendemain, ni au futur. Parce que le moment présent c’est maintenant. Demain c’est le moment que tu ne connais pas. Et hier c’est le moment que tu as connu. Donc il faut vivre le moment présent. C’est ça pour moi l’art. Après le reste, être un artiste,un truc banal, tout le monde le fait. Il faut être quelqu’un de spécial, si tu es comme tout le monde ce n’est pas de l’art. Et puis c’est aussi aimer les gens, les accepter chez toi, et ne jamais attendre quelque chose en retour. » Lysis, 49 ans, maharaja du temps
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Merci Malika <3
Merci Lysis <3
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VII
QUAND LES TATOUAGES PARLENT
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Lorsque nous sommes arrivés chez Lysis, Jessica – une autre – était déjà présente. Elle vit là depuis quelques mois déjà.
Un soir, lorsque nous étions tranquillement assis dans le salon à discuter de tout et de rien, elle me demande subitement ce que mes tatouages signifient. Étant réservée et pudique, je ne souhaite pas lui en donner leur vraie signification.
Le premier, au-dessus de mon coude, réalisé par Olivier Poinsignon, je lui dis que c’est une forme abstraite libre d’interprétation. Elle s’approche, l’observe de très près et prononce ces quelques mots : « coeur brisé, foi, chemin de vie ».
Le second sur mon avant bras avec l’inscription « Art is the message », réalisé par Eskimo, je lui dis que j’ai simplement remplacé « music » de « Music is the message » de Kool and The Gang, par « Art ». Elle l’observe, et me dit que je l’ai fait à la fin d’une période très difficile, où je me suis enfin trouvée, éclatée, pris confiance en moi, où je me suis sentie libérée, mais que surtout, je m’étais vraiment éclatée, et que c’était après être retournée trois fois dans un pays.
Pour le dernier, à l’intérieur de mon poignet, réalisé par Eskimo, avec le prénom « Cynthia », elle ne me demande rien, juste un « tu permets? ». Elle saisie mon poignet et me montre le croisement des inscriptions avec les lignes de vie de mon bras. En fait, Jessica, elle lit les lignes de vie sur les mains et les avant bras. Elle me dit que vue son positionnement et tout un tas d’autre chose, il représente une fatalité, une perte de repère, un évènement que je n’ai pas compris et qui reste incompris pour moi, un évènement non résolu, dont je n’ai pas trouvé la façon de le gérer émotionnellement.
Je suis restée bouche bée, j’en ai presque eu les larmes aux yeux. Je lui ai donc dit que ce dernier représente le prénom de ma meilleure amie décédée. Que le second a été réalisé pour marquer la fin du deuil d’une relation amoureuse et représenter un hommage à cette relation, et qu’il a été fait après mon troisième voyage au Canada. Et que le premier (qui représente un coeur et un noeud papillon) symbolise la plus belle histoire que j’ai connue tout en étant un amour impossible et inachevé. Elle me répond simplement : « Je sais. Je ne suis pas voyante. Mais je sais. »
Je savais qu’on pouvait lire dans le corps, car ma naturopathe avait, en 2011, lu mon histoire de vie juste en observant mon corps. Mais ça reste toujours surprenant. Se dire qu’un motif choisi consciemment, mais dessiné entièrement par le tatoueur, son emplacement choisi consciemment, mais précisé par le tatoueur, qui lui n’a pas vécu votre histoire, peut tout révéler de sa signification, c’est quand même incroyable!
Le pouvoir de l’inconscient est vraiment infini, mais surtout, la dimension de la transmission (au tatoueur) de la pensée, du sentiment, et de l’intention vient s’ajouter à ça! Comme quoi, n’importe quand on peut se retrouver complètement mis à nu.
[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/6″][/vc_column][/vc_row][vc_row 0= » »][vc_column width= »1/6″][/vc_column][vc_column width= »2/3″][vc_single_image image= »655″ img_size= »full » add_caption= »yes »][vc_single_image image= »656″ img_size= »full » add_caption= »yes » alignment= »center »][vc_single_image image= »657″ img_size= »full » add_caption= »yes » alignment= »center »][/vc_column][vc_column width= »1/6″][/vc_column][/vc_row][vc_row 0= » »][vc_column 0= » »][vc_empty_space height= »50px »][/vc_column][/vc_row][vc_row 0= » »][vc_column width= »1/6″][/vc_column][vc_column width= »2/3″][vc_column_text]
VIII
GUIDÉE PAR LA LUNE
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Toutes les journées de ce voyage ont été exceptionnelles, avec leur lot de surprises. Mais cette journée là à Moorea était particulièrement particulière…
On avait déjà presque nos petites habitudes, et le matin nous commencions avec la salade de fruits du snack pas très loin de chez nous… Je cherchais comment décrire la particularité de ces salades de fruits, puis je me suis souvenue de la réponse de Vincent, à la question « C’est quoi pour toi l’art? » :[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/6″][/vc_column][/vc_row][vc_row 0= » »][vc_column width= »1/4″][/vc_column][vc_column width= »1/2″][vc_column_text]
« Un artisan boulanger qui va te faire une baguette de pain à la main avec son vieux four au bois, son pain ça va être de l’art parce que ça été façonné avec la main, avec le coeur, c’est une énergie que tu vas donner et qui va se transmettre dans ce que tu vas fabriquer, et qui va rendre cette pièce belle. »
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Voilà, c’est ça. Dans les préparations de ce monsieur, on y ressentait tout l’amour qu’il y mettait, et ça, croyez moi, ça change tout!
Ensuite on a fait le tour de l’île en scooter. Les paysages étaient magnifiques, la rue était calme, c’était vraiment agréable. Je crois que j’aurai pu continuer à rider toute la journée comme ça. Du coup, on a continué, mais sur l’eau!
[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/6″][/vc_column][/vc_row][vc_row 0= » »][vc_column width= »1/6″][/vc_column][vc_column width= »2/3″][vc_single_image image= »674″ img_size= »full » add_caption= »yes »][vc_single_image image= »675″ img_size= »full » add_caption= »yes »][vc_single_image image= »676″ img_size= »full » add_caption= »yes »][/vc_column][vc_column width= »1/6″][/vc_column][/vc_row][vc_row 0= » »][vc_column width= »1/6″][/vc_column][vc_column width= »2/3″][vc_column_text]
À la base, on voulait faire du quad. Enfin, surtout moi. Parce que Richard il préférait le jet ski : on n’a pas tous les jours l’occasion de nager avec des raies et des requins. Alors que le quad, c’est des paysages, et c’est plus accessible. Puis on a choisi, en fait, j’ai choisi, un centre qui était pas mal plus cher que ce qu’un autre nous proposait… Mais voilà, je l’avoue, j’ai insisté je n’ai pas laissé le choix à Richard pour qu’on prenne celui-ci, à cause du guide. (15 ans? Qui? Non non je n’ai pas 15 ans…)
Et en fait, on a bien choisi! Déjà, le tour à duré 4h au lieu de 2! Ensuite, on a vu une baleine et son baleineau qui venait de naître – bon, ce n’est pas grâce au guide, mais on est resté les regarder longtemps, et c’était beau, émouvant, apaisant.
Ensuite, on a appris plein de choses, même si je ne m’en souviens plus, parce que j’étais distraite, et que je voulais rider.
Puis on a nagé avec les poissons, les raies (c’était la première fois, c’était bizarre et j’avais peur mais c’était cool) et les requins. Le guide a fait plein de photos.
Un moment donné, lorsqu’on était à l’arrêt au milieu de l’océan, avec d’un côté l’infini et de l’autre la montagne, le soleil qui nous brûlait la peau et l’air de la mer qui venait nous rafraîchir, je disais à Richard que cette journée ne pouvait pas être plus parfaite. Ce sentiment de satisfaction, de paix et de plénitude est des plus exquis.
Quand on est rentré à la base du centre d’activités, on voyait déjà la Lune, presque pleine, au dessus des montagnes. J’ai un rapport particulier avec la Lune, et ça m’a confirmé que cette journée était spéciale, et plus d’augmenter mon état de satisfaction.
En rentrant, on a admiré un magnifique coucher de soleil. Puis le ciel, les étoiles, et ta mère et la Lune… On est parti manger au restaurant La Plantation, un rare (le seul?) qui propose des plats végétaliens.
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On arrêtait pas de parler de ce voyage qui touchait à sa fin, de cette journée… De toutes les coïncidences, ou plutôt les synchronicités, notre chance / notre bonne étoile / notre bon karma (on sait pas trop comment appeler ça en fait)… Je ne voulais pas que cette journée se termine. Puis je me suis dis que finalement, cette journée pouvait être encore plus parfaite.
Benjamin (le guide) il a une étincelle dans les yeux. Des étincelles. Enfin un truc dans les yeux. Qui m’intrigue, m’interpelle, m’attire. Je décide de passer la soirée avec lui. Accompagnés par la Lune presque pleine et les étoiles à peine visibles, c’est pendant des heures que nous discutons… Nous aurions presque pu refaire le monde.
Il est passionné d’astronomie, et j’ai envie de dire, passionné tout court par la vie. Sa vision du monde est venue compléter des réflexions que j’avais, et m’a rassuré. Rassuré parce que des fois, souvent en fait, quand on est pas tout à fait comme tout le monde, on peut se sentir seul / outsider. Et rencontrer ce genre de personnes, ça fait du bien.
Du coup, j’ai demandé à Benjamin ce qu’était l’art pour lui.
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« L’art pour moi n’évoque rien d’excitant dans mon fort intérieur mais en poussant ma réflexion je dois avouer qu’il détient un pouvoir extraordinaire dans notre civilisation qui se détache et se déchire par ses différences raciales, ethniques, linguistiques ou religieuses… Il peut être regardé, interprété et compris par tous ! Il est UNIVERSEL !!! Et c’est alors là que l’Homme révèle son intelligence qui le qualifie en tant que Homo Sapiens. »
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Cette soirée m’a donné l’impression qu’elle devait se passer. En fait, tout se passe comme il se doit, mais parfois, ce sentiment est vraiment plus fort qu’à d’autres moments. Et ce soir là, j’ai envie de croire que cette pulsion était une rencontre d’âmes. De croire que l’Univers continue à bien faire les choses, que la Lune continue à me guider, et que la vie est belle, en toute simplicité…
[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width= »1/6″][/vc_column][/vc_row][vc_row 0= » »][vc_column width= »1/6″][/vc_column][vc_column width= »2/3″][vc_single_image image= »681″ img_size= »full » add_caption= »yes » alignment= »center »][vc_single_image image= »673″ img_size= »full » add_caption= »yes »][/vc_column][vc_column width= »1/6″][/vc_column][/vc_row][vc_row 0= » »][vc_column 0= » »][vc_empty_space height= »50px »][/vc_column][/vc_row][vc_row 0= » »][vc_column width= »1/6″][/vc_column][vc_column width= »2/3″][vc_column_text]
IX
LE COUCHSURFING C’EST LA VIE
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Pour ce voyage en Polynésie, nous avons pour la première fois testé le Couchsurfing en tant qu’invités. Nous pouvons donc affirmer aujourd’hui que le Couchsurfing, c’est la vie.
Habituellement, on voyage avec Airbnb ou on recherche de petites pensions / auberges. On n’est vraiment pas fan des hôtels et autres complexes du genre, et ce qu’on aime, c’est vraiment le côté aller chez l’habitant, rencontrer les locaux, etc. Pour ce voyage, on a donc commencé à regarder les logements disponibles sur Airbnb… on a assez vite déchanté en voyant les prix, qui, certes n’étaient pas cher comparé aux prix des hôtels, mais qui restaient super élevés. Richard a donc commencé à envoyer des messages sur Couchsurfing, mais soit il n’avait pas de réponses, soit elles étaient négatives. On a donc prévu de partir avec notre sac de couchage et d’improviser sur place, quitte à faire du camping sauvage. Puis, pas moins de deux jours avant notre arrivée, nous avons reçu deux réponses positives pour Tahiti et pour Bora.
Comme je vous le disais dans le premier chapitre, nous avons été accueilli par Lili, dans son appartement où nous avions une chambre privée. Elle est venue nous chercher à l’aéroport et nous y a emmené lorsqu’on est parti. Elle nous a fait visiter quelques coins de Tahiti dans la matinée, puis le soir nous sommes sortis. Nous sommes retournés chez elle pour la dernière nuit de notre séjour, nous sommes sortis dans un bar-restaurant.
À Bora Bora, c’est le charmant Alexandre qui nous a accueilli pendant deux jours, dans son bungalow dans son jardin. Alexandre est venu nous chercher au port, il nous a emmené dans un bar un soir, il nous a fait faire un tour en bateau dans le lagon et sur lemotu Haapiti, on a rencontré ses colocataires Yan et Alana, ses amis Camille, Vincent et Malika, et cette dernière nous a mis en contact avec le peintre Garrick Yrondi dont Alexandre nous avait parlé, et elle nous a mis en contact avec Lysis, son ami de Moorea, pour qu’il nous y héberge.
À Moorea, nous avons donc logé chez Lysis pendant trois jours, avec une autre Jessica qui était déjà là.
Ayant pris un Airbnb pendant deux jours à Bora, nous nous en sommes sortis pour 90€ d’hébergement pour 10 jours en Polynésie Française. Ça ne représente même pas le prix d’une nuit dans l’hôtel premier prix. C’est le premier avantage de ce mode d’hébergement.
Mais ce que nous aimons le plus là-dedans, c’est toutes les rencontres que ça nous amène à faire. Les personnes désirant héberger des voyageurs gratuitement partagent en général le même état d’esprit que nous, il est donc difficilement imaginable de vivre une expérience banale. C’est sans aucun doute qu’un lien d’amitié est né entre Lili, Léon son copain, Richard et moi. Alexandre est tellement intéressant, touchant et généreux, et il nous a permis de rencontrer de belles personnes, et d’avoir un hébergement à Moorea. Hinano a été une belle rencontre, un vrai coup de coeur pour cette petite famille. Lysis a été d’une gentillesse, d’une confiance et d’une générosité sans pareil : nous savons que nous avons un lieu où dormir à Moorea désormais. Il nous a aussi permis par la même de rencontrer Jessica et son amie Neige.
Une chose est certaine : désormais, nous ne voyagerons plus qu’en Couchsurfing. Une solution économique, certes, mais qui surtout, permet de faire – selon moi en tout cas – la vraie expérience du voyage.
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« Voyager sans rencontrer l’autre, ce n’est pas voyager, c’est se déplacer » – Alexandra David Neel
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X
DEYSHAM EN POLYNÉSIE
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En vrai, on est parti représenter Deysham en Polynésie.
Deysham, c’est la marque de mon alter-ego, Rohan Houssein. Cliquez sur les liens pour en savoir plus, parce qu’il y aurait tellement de choses à dire sur cet artiste et cette personne que l’article n’en finirait pas.
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XI
VOYAGE EN POLYNÉSIE – LEÇON DE SYNCHRONICITÉ
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Ce voyage en Polynésie, c’était mon rêve.
En fait, c’était surtout à Bora Bora que je rêvais d’aller. C’était un peu comme une utopie, un rêve irréalisable, que je gardais pour mes vieux jours. Surtout que si je rêvais d’aller là-bas, c’est parce que je trouve le nom drôle, puis il y avait une émission ou une publicité, à l’époque où je regardais la TV, qui évoquait Bora. Du coup, quand tous les éléments se sont mis en place pour que ce rêve se réalise, en septembre 2015, j’avais peur d’être déçue et d’atterrir dans un lieu artificiel et superficiel!
Bien sûr, il n’en était rien.
Nous avons décidé, avec Richard, de partir en sac à dos avec le strict minimum pour un maximum de liberté et de mobilité, de nous déplacer en stop, et de loger chez l’habitant.
Jusqu’à quelques jours avant notre arrivée, nous n’avions aucun hébergement de planifier, car AirBnb ne correspondait pas à notre budget, et sur Couchsurfing personne ne nous répondait. On planifiait de faire du camping sauvage, à la cool, sur la plage.
À Tahiti, c’est Lili qui nous a accueilli. Très sympa, un peu (beaucoup) tête en l’air, drôle, accueillante, généreuse. Et en plus, elle aime Bob l’Éponge. Jusque là, tout va bien.
À Bora Bora, nous atterrissons, en cockpit – comme je l’avais « prédit », chez le charmant et généreux Alexandre, et ses colocataires aux mêmes qualités, Yan et Alana.
Alex nous présente Malika et Vincent. Alex me parle de Garrick Yrondi. Malika me met en contact avec lui.
Ensuite, nous allons chez Hinano, à Bora toujours. Elle est martiniquaise – comme la moitié de moi, et elle peint à la main sur des paréos, avec la peinture Pébéo, dont je suis ambassadrice. Son père était maçon – comme le mien, et c’est lui qui a construit la maison de Garrick Yrondi.
Yrondi me donne plein de conseils pour ma carrière, et me confirme certaines pensées que j’avais déjà. Inconsciemment, Yrondi me rassure et me conforte dans mes objectifs.
Malika nous met aussi en contact avec Lysis, son ami, pour qu’il nous héberge sur Moorea, car nous n’avions pas encore d’hébergement de planifié.
Là-bas, il y a déjà Jessica qui est installée. Jessica, elle lit les lignes de vie sur les mains et les bras. Elle nous a parlé de notre passé, et de notre avenir.
Puis Lysis, il vit sur son motu, avec Neige, réunionnaise, comme Richard. Lysis, il partage la même vision de la vie que nous. Et il l’a mise en application.
À Moorea, j’ai vécu une rencontre d’âmes, guidée par la Lune.
Nous repassons par Tahiti pour prendre notre vol pour Paris le lendemain. Lili doit nous accueillir et elle avait prévu de nous emmener dans un bar sympa lors de notre dernière soirée.
Nous arrivons mais nous n’avons pas de nouvelles de Lili. Nous décidons d’aller dans un bar-restaurant, prendre un verre, éventuellement manger, mais surtout, se connecter au WI-FI, pour voir si Lili n’avait pas essayer de nous contacter sur le net, et à défaut, trouver un endroit où loger. Nous avons le choix entre deux restaurants devant nous, puis je vois une pancarte et dis à Richard que le nom de ce restaurant est plus beau que les autres. Il est un peu plus loin, mais on y va.
Ils n’ont pas de WI-FI. Le bar est sympa, on commande à boire, on reçoit notre commande. J’essaye d’acheter un pass WI-Fi payant, ça ne fonctionne pas. Je commence à désespérer un peu.
Le téléphone sonne: c’est Lili. Simultanément, pendant que je suis au téléphone, on nous apporte une deuxième fois notre commande – mauvaise communication entre les serveurs? – ils nous disent qu’on a qu’à la garder. Et Lili, elle avait oublié de nous dire qu’elle avait changer de numéro. On lui dit où on se trouve, et elle s’exclame :
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« Mais c’est justement là que je voulais vous emmener! ».
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Lili nous rejoint, et nous dit qu’elle avait oublié de nous dire qu’elle connaissait une personne à Bora, et que si elle y avait pensé plus tôt, il aurait peut-être pu nous héberger.
C’est Yan. Le colocataire d’Alex.
Et c’est ainsi que la boucle est bouclée.
Alors certes, Tahiti, Moorea et Bora, c’est petit, c’est à côté, les gens se connaissent. Mais je ne peux (veux?) pas croire que tout cela ne soit qu’une question de coïncidence. Même si nous sommes habitués à ce genre d’évènements avec Richard, nous avons pris une claque lors de ce voyage. Une bonne claque. Une belle leçon de synchronicité. Parce que oui, tous ces évènements, j’aime croire qu’ils ne sont pas le fruit du hasard, mais qu’ils sont plutôt des synchronicités, des messages du destin, envoyés, pour nous dire qu’on est là, à la bonne place, au bon moment. Nous sommes là où nous devons être. Nous sommes connectés à la bonne fréquence.
Puis en même temps, comme je crois en la relativité de toute chose, je me demande si ce n’est pas parce qu’on est attentif à chaque chose, qu’on a l’impression qu’il se passe des choses incroyables, mais qu’en fait, ça arrive à tout le monde, mais tout le monde n’y fait pas attention? Ou alors, c’est parce qu’on est attentif, intuitif et ouvert que ça arrive? C’est-à-dire qu’on laisse la place à ces évènements pour arriver?
En tout cas, je ne veux pas overthink tout ça, et tous les soirs, je continuerai, comme Richard, à embrasser le ciel, et être reconnaissante de tous les instants que je vis, quels qu’ils soient.
Parce que c’est ça la vie, aussi simple que ça, selon moi.
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« Pour voyager heureux, voyagez léger » – Antoine de Saint-Exupéry
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Retrouvez le livre de ce voyage en version imprimée et augmentée.
- Format 25×20 cm – 104 Pages
- Date de publication juin 22, 2017
- Langue Français
- Éditions La Maison Valoise
- Prix imprimé 100$ CAD – ebook 25$ CAD
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