Avant, j’avais toujours des idées. D’ailleurs, j’ai une soixantaine de brouillons d’articles sur mon blog.
Lorsque j’ai « décidé » d’écrire un livre, l’angoisse de la page blanche, puis la page blanche, sont survenus. Je ne savais pas quoi écrire, que choisir, comment continuer, relire, ne pas relire…
Je me suis demandée si c’était la pression qui provoquait ça? Je me disais : J’ai 10 jours sur cette île paradisiaque. Si j’écris 20 pages par jour, j’aurai déjà 200 pages. 30 serait l’idéal. Et 10 serait déjà pas mal.
Le problème, c’est que je n’ai jamais été très amie avec les objectifs, les deadlines, les obligations à respecter, etc. Alors j’ai bloqué devant ma page, qui est restée blanche. Je me posais tout un tas de questions : est-ce que ça fait du sens? Y a-t-il un lien avec les pages précédentes? Devrais-je formuler les choses de cette manière ou d’une autre manière? Puis devrais-je écrire ça? Toute la spontanéité des jours précédents s’en était allée, et je réfléchissais de manière rationnelle, je pensais à la technique, je pensais à donner du sens, je pensais… Trop, avec ma tête. Au lieu de laisser mon coeur s’exprimer.
Habituée à quelques jours d’écriture intenses et sans efforts, je remettais alors mon idée en question. Vais-je vraiment réussir à écrire un livre? Qui va le lire? Quel en est l’intérêt? Y a-t-il un intérêt finalement? Pourquoi me prendre la tête avec ça?
Quelques promenades et baignades plus tard, le doute a commencé a se dissiper, et l’angoisse avec. Je me suis dit : si j’écris un livre tant mieux, si non, tant pis, ça sera autre chose, ou pas.
Immédiatement, sans se faire attendre, l’écriture libre est revenue! Écrire sans se demander si ça sera dans le livre, si ça sera utile, si ça suit l’histoire. Juste écrire. Le tri, les relectures, le but, ça sera pour plus tard.
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